Le bien-être n’est pas un état permanent. Que ce soit dans un contexte professionnel ou privé en passant par le cercle familial ou le cadre scolaire, nous rencontrons souvent des situations qui génèrent de l’inconfort. Le rituel du bien-être nous aide à dépasser cet état. En reprenant contact avec nos sensations, nos émotions et nos besoins, il nous aide dans le quotidien à accepter activement une situation afin de nous (re)mettre en action.

 Une rencontre philosophique

Il y a quelques jours je me sentais débordée. Par les projets qui me tiennent à cœur, par un flux incessant de stimulations extérieures à consommer, s’informer, communiquer et par tant d’autres distractions qui semblaient toutes m’éloigner de mon objectif.  Bien consciente de cette emprise dont je tentais de me dégager à chaque assaut, je me retrouvais à chaque fois confrontée à la même difficulté. Une difficulté qui se doublait d’un inconfort difficile à expliquer.

C’est alors, qu’un heureux hasard m’a remis sous les yeux quelques phrases d’Epictète.

« Souviens-toi donc que, si tu crois libres les choses qui de leur nature sont esclaves, et propres à toi celles qui dépendent d’autrui, tu rencontreras à chaque pas des obstacles, tu seras affligé, troublé, et tu te plaindras des dieux et des hommes. » (Epictète, Manuel, I)

S’il peut sembler fataliste de prime abord, l’enseignement que nous donne ici le philosophe est au contraire empreint de choix et de liberté. Riche en apprentissages, l’enseignement d’Epictète constitue en effet une belle invitation à nous libérer de chaînes qui, consciemment ou non, nous entravent.

Sensations, émotions et besoins 

Personnellement, ces quelques lignes ont agi comme un révélateur. Elles m’ont permis de me réapproprier la responsabilité de mes choix. Une réappropriation qui a aussi été l’occasion d’écarter consciemment un certain nombre de sollicitations chronophages qui m’éloignaient de mon objectif.

J’ai pris un peu de temps pour me poser trois questions qui sont aussi les trois premières étapes du rituel que je vous propose aujourd’hui. Pour commencer, évoquez la situation qui génère de l’inconfort. Puis, en partant de ce qui dépend de vous, répondez en conscience et sans jugement aux questions reprises ci-dessous.

• Quelles sont les sensations et pensées présentes ?

  • Ce que je ressens dans mon corps : tensions, chaleur, frissons…
  • Ce que je perçois au niveau de l’expression de mon visage.
  • Ce que je pense ou ce que je me dis.

• Quelles sont les émotions (et leur intensité) ?

  • Tristesse 
  • Colère
  • Peur…

La palette des émotions est très large. Découragement, anéantissement, nervosité, mécontentement, inquiétude, déstabilisation… Concentrez-vous sur l’émotion qui vous anime. Ou les émotions, puisqu’il peut y en avoir plusieurs. Et demandez-vous quel est le message apporté.

• De quoi ais-je besoin, là maintenant ?

  • Ce qui est essentiel ou important pour moi dans cette situation.
  • J’ai besoin : de réconfort, d’échange, de clarification, d’assurance, de créativité…

En fonction de ce qui précède, formulez l’action que vous avez envie de poser en vérifiant si cette action répond le mieux à votre besoin du moment. Enfin, demandez-vous quel est le premier (petit) pas que vous allez faire pour vous mettre en action.

Un choix conscient favorable au bien-être 

Face aux situations qui génèrent de l’inconfort, l’enseignement d’Epictète nous rappelle que nous sommes acteurs de nos choix. Quelle que soit la situation vécue, l’inconfort provient du jugement qui l’accompagne. Nous avons la possibilité de l’ignorer, ou de l’accepter activement.

Le rituel du bien-être nous offre l’opportunité d’accueillir cet inconfort. En choisissant l’accueil, au lieu du déni ou de l’ignorance, nous nous connectons à nos besoins (insatisfaits) que nous pouvons interroger pour en prendre soin et nous mettre en action.

Pour en savoir plus sur les rituels, découvrez aussi notre article consacré aux « rituels qui nous font du bien ».